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         « Je m’appelle Varian ! »

         Ce nom me sortit de la bouche comme s’il avait été naturel. Etait-ce mon véritable nom ? J’en doutais du fait de mon origine française, ce nom ne collait pas aux standards, ni même aux goûts généraux. A moins que mes parents fussent des fans absolus de World of warcraft, je ne voyais aucun lien avec mon pays dans ce nom. Pourtant, ce devait être un pseudonyme que j’utilisais fréquemment car, à l’oreille, il m’était étrangement familier, ainsi qu’à mes deux guides.

         « C’est original comme nom, et très étrange en même temps. » Mes yeux se fixèrent dans ceux de la fille chat. Qu’entendait-elle par étrange ? Jylénia s’occupa de répondre à cette question que je n’avais pourtant pas formulé. Ce monde possédait un dieu créateur dénommé Variance, à deux lettres près je me nommais comme lui. Etait-ce une coïncidence ? Certainement pas, ce qui me rassurais en mettant en avant l’évidence du rêve. Je me sentais soudainement plus serein, comme en sécurité. Je savais que tout reviendrais à la normale une fois cette aventure terminée, ou tout du moins je m’en persuadais. Grâce à cette nouvelle assurance apaisante je me sentais d’humeur curieuse, désirant en apprendre d’avantage sur ce monde. Après tout, les rêves avaient la fâcheuse tendance à être bien trop éphémères à notre goût. Je vis  que Vaïlyne avait envie de répondre mais elle se ravisa bien vite, sans doute n’était-elle pas au fait de tout ce qu’il fallait savoir, ou bien qu’elle expliquait relativement mal. Ce fut donc Jylénia qui devint mon institutrice personnelle pour le coup. Je me retourna pour lui faire face et l’écouta avec sérieux, tout en lui priant d’arrêter les « monseigneur » et d’appliquer le tutoiement.

         « Très bien, Varian. Y a-t-il certaines choses particulières que tu souhaiterais savoir ? Car notre monde est vaste et très long à décrire.

         - Eh bien je sais pas trop en fait… Restes générale. Comment est-il ? Combien de continents ? D’habitants ? Enfin le strict nécessaire je suppose.

         - Je vais tâcher de faire au mieux dans ce cas. Tout d’abord, il te fait savoir une chose primordiale sur Jyria Vallis, il ne se limite pas à ce que tu vois. L’essence même de notre univers est Yggdrasil, hébergeant en son sein les neuf mondes. Le monde sur lequel nous nous trouvons se nomme Dralégliane, la terre des hommes et des dragons. Ce dernier est délimité par un second monde évoluant sur le même plan que l’on nomme les terres sauvages, elles-mêmes délimitées par le néant.

         - Désolé de te couper mais quand tu dis le néant ça veut dire quoi ?

         - Je parles du vide. Quiconque va au-delà des terres sauvages finit par tomber dans le vide.

         - Tu veux dire que ce monde est en forme de disque et non en forme de boule ?

         - Bien sûr, cela t’étonnes à ce point ? »

         Bien entendu que cela m’étonnais, je ne vivais pas sur un disque, j’évoluais sur une planète qui ne contredisait en rien les lois de la physique, enfin pour ce que j’en savais. Mais une seconde question me trottait alors dans la tête, une petit folie que j’aurais apprécié voire réelle.

         « Ce disque serait-il soutenu par quatre éléphants sur le dos d’une tortue ?

         - Absolument pas, c’est absurde ce que tu nous dis la. »


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