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         « Pour en revenir aux colonies ainsi qu’à notre démographie, il faut savoir que la faute revient principalement à la création des factions. Elles ont été crées il y a un peu plus de trois mille ans et ont rassemblées l’ensemble des jyrithes sous les mêmes bannières, mais cela conduisit bien vite à une guerre totale. Depuis, le partage des territoires devient compliqué et traîne en longueur, c’est pourquoi malgré notre avancée nous ne parvenons pas à nous étendre d’avantage. De plus, comme je te l’ai dit, les démons tentes sans cesse d’envahir notre monde, généralement depuis les territoires vierges qui deviennent des zones de guerre constantes impossible à coloniser. Ensuite, le problème des terres sauvages; Nos deux mondes cohabitent sur une même plaque terrestre mais sont séparés par une infime barrière invisible, et celle-ci est constamment en mouvement. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet car je ne sais que trop peu de choses quant aux forces qui s’exercent. Tout ce que je peux te dire c’est que les deux mondes tentent naturellement de gratter du terrain l’un sur l’autre. Plus l’étendue des terres sauvages est grande et plus ses vallithes, qui sont bien plus monstrueux que tout ce qu’on peut trouver ici, s’aventurent loin sur nos terres. Ce danger est d’ailleurs bien plus grand que celui des démons qui, eux, peuvent êtres combattus. Excuses-moi d’avoir survolé le sujet.

         - Ne t’inquiètes pas, je n’aimes pas quand ça traîne en longueur, et je crois que j’ai compris l’essentiel. En résumé, si vous vivez que sur cinq continents c’est à cause du fait que des animaux monstrueux liés aux terres sauvages rôdent sur des territoires vierges, ainsi qu’une armée de démons. Concernant les territoires sans danger, c’est l’administration et la politique qui ralentit le mouvement. J’ai bon ?

         - Oui, c’est bien ça. »

         Je commençais à peiner à comprendre ses explications. Non pas que c’était si compliqué que cela mais étant habitué à un mode de vie particulier, j’avais du mal à m’imaginer un système entièrement différent du mien, quoi que pas tant que ça finalement. Les termes techniques ayant été éclaircis, place à la chronologie de ce monde qui se trouvait être bien plus large que ce que je m’imaginais.

         « Ce qu’il te faut savoir également c’est l’époque dans laquelle tu te trouves. Nous sommes en l’an 11.986, nous approchons donc du douzième millénaire de notre ère. Avant cela se trouve l’ère du Chaos, une époque où le monde n’était pas aussi vaste que maintenant, où la guerre régnait en maître entre les hommes et les dragons. L’on ne sait que peu de choses sur cette ère éloignée mais elle est le pilier de la notre. En ces temps, les hommes et les dragons utilisaient un savoir extrême qui les conduisit au bord de l’anéantissement. C’est pourquoi ils décidèrent de faire une trêve pour que leurs espèces puissent continuer de vivre, chacun de leur côtés. C’est ainsi que notre monde évolua jusqu’à notre époque, dans une paix toute relative. Jusqu’à ce que les factions soient créées, comme je te l’ai expliqué. Cependant, il existe beaucoup de personnes qui n’ont jamais voulus intégrer ce concept, on les appelles les « sans factions », et ceux-ci vivent dans des pays indépendants et autonome, comme celui-ci, Kelvanos. Et Targan, l’un des plus célèbres ports de ce monde, en est le symbole. »

         Je la regardais pointer du doigt dans mon dos. Je me retourna alors pour admirer enfin ce port titanesque et splendide à la fois.


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