Plus absurde qu’un monde onirique basé sur les légendes nordique ? Pourtant, sur le coup, je me sentis idiot d’avoir pensé à cela. N’empêche, ç’aurait été tellement cool. Je fis signe à ma guide de continuer.

     « Sur les neuf mondes nous n’en connaissons seulement cinq avec les deux que je viens de citer. Le suivant est considéré officiellement comme n’étant qu’un seul monde bien qu’il représente parties adverses, le Vahôsa et le Vabassô, communément appelés Haut Vatriane et Bas Vatriane, ce nom désignant la réunion des deux parties du royaume des anges et des démons. Le Vatriane se trouve être le dernier voyage de nos âmes après notre mort physique. Ensuite vient le domaine des cieux, très haut dans le ciel, constitué des nombreuses étoiles, gardé par les cinq lunes, alimenté par le soleil. C’est en ces lieux que les divinités naissent et vivent, ainsi que les âmes des grands héros de jadis. Puis vient Nihon, un monde étrange que l’on dit figé aux débuts de notre monde. Beaucoup de légendes en parlent mais très peu sont ceux qui ont foulé cette terre sacrée et interdite. Tout va bien pour l’instant ?

     - Oui oui, j’arrive à suivre. Si je comprends bien, il n’y a que Dralégliane et les terres sauvages qui sont vraiment tangibles et accessible, non ?

     - En effet. Les trois autres évoluent sur d’autres plans d’existence, l’on a d’eux que peu d’informations, tout comme les terres sauvages d’ailleurs. Elles sont tout à fait accessibles mais extrêmement dangereuses. Nous avons énormément d’aventuriers qui tentent chaque jour d’en repousser les frontières et de sécuriser des zones entières mais la tâche est loin d’être simple. Concentrons-nous plutôt sur Dralégliane. Il est constitué de dix-sept continents, plus ou moins grands, dont deux flottants dans le ciel, un se trouvant dans les abysses, et un dernier entièrement souterrain. Il est agrémenté par une multitude de terres éparpillées dans le ciel, sur l’eau, sous l’eau et sous la terre, ce qui explique qu’on ne puisse encore le cartographier entièrement. »

     Je luis fis signe de stopper un instant. Je me sentais dépassé par toutes ces informations. Dix-sept continents ? A moins qu’ils ait été tous aussi petit que l’Australie cela constituait une étendue immense de terre. Mais combien étaient-ils à vivre en ce monde ? « Plus de trente milliards » m’expliqua-t-elle, repartis sur à peine cinq de ces continents. Trente milliards… J’eus un étourdissement en imaginant une population plus de quatre fois supérieure à la notre et pourtant repartie sur seulement cinq continents. En y réfléchissant logiquement, ces cinq parcelles de terre devaient, à elles seules, posséder une superficie plus grande que nos propres continents, et il y en avait dix-sept. C’était hallucinant et vertigineux, même pour un rêve. Me voyant confus, elle détailla d’avantage, bien qu’elle répondit à des questions que je ne me posais pas le moins du monde.

     « Il y une raison pour laquelle nous nous agglutinons, ou plutôt deux; Les démons tentent depuis longtemps d’envahir nos terres, et ils grattent sans cesse du terrain sur les territoires vierges, ou non colonisés si tu préfères. L’autre problème vient de l’influence des terres sauvages qui ne cesse de s’accroître. De plus en plus de vallithes sauvages viennent sur Dralégliane pour semer la pagaille. C’est pourquoi les jyrithes sont obligés de se retrancher ici, sur Trinitial. »